La maroquinerie : initiation à ce noble art

La maroquinerie : initiation à ce noble art

La maroquinerie est un secteur qui rapporte. Rien qu’en Europe, l’on estime un marché à plus de 50 Md USD en 2012. Le cuir est donc doté d’un fort potentiel économique et où la demande ne cesse de s’accroître. Rendons hommage au maroquinier, tout en essayant de comprendre le fonctionnement de cette profession dans sa globalité.

Le métier de maroquinier dans son ensemble

Le maroquinier conçoit et fabrique différents types d’objets : les sacs, les chaussures, les ceintures, les portefeuilles, les bracelets, les articles de voyage ou à vocation décorative. Tel un styliste ou un designer de mode, il dessine un prototype d’objet avant de procéder à la coupe du cuir, essentiellement en peau de crocodile, de serpent ou de vache. La transformation du cuir respecte tout un processus de fabrication. Elle nécessite la parfaite maîtrise des matériaux et une aisance technique sur les procédés de découpe, d’assemblage et de finitions.

Côté perspective de carrière, la maroquinerie, tout comme le textile, est un domaine en vogue et où il y a énormément de demandes et de débouchés. Le maroquinier peut évoluer dans le secteur du luxe artisanal ou semi-industriel. Il peut également travailler à son compte en tant qu’artisan-commerçant.

En somme, un maroquinier peut occuper plusieurs postes :

  • Le modéliste : il est chargé de la modélisation d’un nouveau produit, conformément aux nouvelles demandes des clients et des prospects

  • Le prototypiste : à partir d’un modèle, il conçoit le patron et détermine la dimension des gabarits.

  • Le patronnier gradeur : il est chargé de concevoir les modèles par tailles

  • Le coupeur : il prend en main le découpage des cuirs

  • Le piqueur-monteur : il s’occupe de l’assemblage des pièces et de la création des effets décoratifs

  • Le responsable d’atelier : c’est celui qui supervise toute l’équipe. Il dirige toutes les opérations et veille au respect des procédures et des critères de qualité.

La transformation du cuir

Le cuir est la matière première utilisée par le maroquinier. Il est obtenu à partir de dépouilles d’animaux. Le cuir suit tout un processus de transformation. Ses peaux fraîches sont tannées et traitées à l’aide de tannins minéraux, végétaux ou en chrome. Par la suite, les peaux sont nettoyées et débourrées afin d’enlever définitivement les poils. Il existe plusieurs étapes de transformation du cuir :

  • le tannage : le cuir est obtenu par voie de tannage. Ce procédé vise à préparer la peau d’origine animale, à le ramollir en le trempant dans de l’eau de chaux.

  • l’épilage : cette opération consiste à enlever tous les poils sur la peau afin de donner une structure lisse au cuir transformé. Elle nécessite l’utilisation de produit chimique qui agit efficacement sur l’épiderme de surface.

  • la mise au vent : les peaux fraîches sont séchées afin d’obtenir une structure plus ferme et plus raide. Les professionnels du cuir utilisent généralement un système de ventilation d’air chaud voire des cylindres chauffants.

  • le dérayage : afin de faciliter la modélisation du cuir, le maroquinier procède au dérayage de la peau pour obtenir un « produit » d’une épaisseur égale.

  • le lissage : le maroquinier procède aussi au lissage du cuir pour lui rendre brillant et doux au toucher. Le cuir est ainsi lissé par frottement d’un cylindre de verre ou par pressage.

En suivant exactement ces procédures, le maroquinier passe à la modélisation de l’objet : c’est là qu’il conçoit son produit. Avant d’obtenir un produit fini, le maroquinier doit effectuer tout un panel d’opérations dont l’assemblage, le rivetage, le soudage, le piquage et enfin la pose des accessoires. L’entreprise PLASTY CREATION, spécialisée dans la maroquinerie professionnelle depuis 1953, est une référence française en la matière.

Maroquinier est un métier où l’on peut exprimer tout son talent. En quête perpétuelle de nouvelles créations, les artisans maroquiniers sont des pionniers dans leur travail et méritent d’être placé sous les feux des projecteurs. Mais quid du gouffre existant entre l’industrie du luxe et la maroquinerie artisanale ?