La soudure des différents types de métaux, dont l’aluminium, le cuivre, l’acier, l’inox, le zinc, l’or, la fonte ou même le plastique, nécessite un mode de soudure unique, en fonction de leur structure ainsi que l’épaisseur des pièces à souder.
Toutefois, l’aluminium s’avère être l’un des plus difficiles à travailler du fait de sa légèreté. En effet, il est nécessaire de souder l’aluminium avec différentes intensités de courant afin de ne pas l’endommager. Mais avec les nombreuses techniques de soudage de pièces en aluminium qui existent actuellement, l’aluminium peut tout à fait être soudé de manière élégante et solide.
Ainsi, cet article vous fait une synthèse des principes de base du soudage de l’aluminium.
La technique de soudage MIG
Le soudage MIG (électrode consommable en aluminium sous protection de gaz neutre) et le soudage TIG (électrode permanente en tungstène sous protection de gaz neutre) sont les deux principales méthodes les plus utilisées dans l’assemblage de l’aluminium.
Dans le cas du MIG (Metal Inert Gas), qui concerne principalement l’aluminium d’une épaisseur supérieure à 3 mm, l’usage d’un générateur puissant est nécessaire avec une électrode en guise de fusible. En effet, du métal d’apport doit être apporté par fusion à l’aluminium afin de combler l’espace vide de la soudure. Et c’est la raison pour laquelle, on utilise l’électrode dans le soudage MIG, car elle peut jouer directement ce rôle, contrairement au TIG qui nécessite un apport via une baguette de métal. En effet, le procédé du MIG utilise un courant continu négatif, afin d’éliminer la couche d’oxyde, pour que le fil-électrode s’échauffant et fondant puisse permettre l’apport de métal nécessaire.
Toutefois, ce type de soudage demande un matériel adapté et performant avec une grande maîtrise de la soudure, voire l’intervention d’un spécialiste en soudure. En effet, la souplesse du fil d’aluminium peut poser un grand problème lors du processus.
Le procédé de soudage TIG
Le procédé de soudage TIG (Tungsten Inert Gas) est l’une des techniques de soudage de l’aluminium les plus populaires, utilisant un courant alternatif positif. En effet, le soudage TIG permet d’assembler des éléments en aluminium de 1 à 3 mm d’épaisseur avec la nécessité d’utiliser une baguette de métal en guise d’apport supplémentaire. Notez toutefois qu’au-delà d’une épaisseur de 3 mm, il n’est plus adapté, sauf avec l’usage d’un générateur à forte puissance. Par ailleurs, vous devez vous assurer que tous les éléments d’assemblage doivent être consciencieusement nettoyés au préalable.
Préparation de l’état de surface avant le TIG et le MIG
Il est bien difficile d’obtenir la qualité requise en soudage aluminium à l’arc électrique, en particulier à cause de la présence de certaines porosités, dont la nécessité de préparer la surface. Et pourtant, des gaz purs comme l’argon ou le mélange d’argon et d’hélium vous permettront de réaliser des soudures de bonne qualité, en évitant toute réaction avec le métal fondu.
En effet, ces porosités sont majoritairement créées par l’hydrogène provenant de l’humidité, qui résulte parfois de l’atmosphère ambiante. Toutefois, il est fort possible que cette humidité puisse être contenue dans la couche d’alumine en surface des pièces en aluminium. De ce fait, il convient de toujours préparer l’état de surface en soudage à l’arc électrique que ce soit en MIG ou en TIG, même si avec le MIG aucune préparation n’est vraiment indispensable.
Pour cela, nous vous recommandons de toujours dégraisser et décaper mécaniquement ou chimiquement la surface à souder, surtout avec le procédé TIG. Malgré cela, nous vous déconseillons le dégraissage par solvant, car il pourrait être source de résidus dans les porosités des pièces.
Par contre, avec la technique du sablage, vous pourrez éliminer efficacement tous résidus en surface de pièces moulées, dont le poteyage. En effet, l’usinage doit absolument être effectué à sec afin de piéger les résidus contenus dans les porosités.